Apprendre le piano – les causes du découragement

Beaucoup de personnes aspirent à apprendre le piano et pouvoir jouer un peu de Jazz, de blues, de la musique pop… Pourtant, à l’heure ou l’information n’a jamais été aussi accessible, il est toujours aussi difficile de garder une bonne motivation, une bonne discipline de travail afin d’arriver à atteindre nos objectifs.

Preuve en est que  le problème ne vient pas totalement d’un manque d’information, mais plutôt de la façon dont nous abordons le problème.

La première question que je me pose alors est celle-ci: qu’est-ce qui nous motive, quel est le moteur qui nous pousse à l’action ? Pourquoi veut-on apprendre le piano ou jouer d’un instrument ?

Scrutons nos motivations

apprendre le piano

Tu es un bon à rien mon fils

Le manque de confiance en nous, l’impression de ne pas trouver sa place dans la société, le manque d’amour que nous avons reçu, peut nous amener à chercher un remède, et le besoin de reconnaissance survient. Nous sommes alors animés par le désir de prouver à soi-même et aux autres que nous sommes capable de grimper tout en haut de l’échelle. C’est à mon sens la conséquence d’une pathologie qui va nous amener beaucoup de frustrations. Notre appréciation de soi dépendra uniquement du jugement extérieur. Un jour nous aurons l’impression d’être le meilleur est nous deviendrons euphorique, un autre jour, nous serons les plus mauvais musiciens et les êtres les plus insignifiants que la terre aura porté en son sein, et la dépression aura raison de nous…

Tu sera le meilleur mon fils !

L’ambition est un des moteurs qui nous rend persévérant. Pourtant, si elle permet de parvenir à des résultats, elle peut aussi être source de découragement.  Elle possède à mon sens deux facettes: Côté pile, c’est une bonne chose, car elle nous permet de  fixer un objectif, et ne nous permet pas de nous contenter et de nous satisfaire d’un résultat que la majorité d’entre nous qualifierait de médiocre. Côté face, elle peut devenir négative si elle nous met en compétition et en concurrence  avec d’autres. S’en vient alors autant de sentiments et d’émotions négatifs  (jalousie, dépréciation de soi, colère, amertumes, vexations) que de blocages et finalement, le découragement aura raison de nous. Et oui, il y a toujours meilleur que soit ! Et finalement, abandon de la partie.

 Je t’aime mon fils

Connaissez-vous cette citation, « quand on aime on ne compte pas »? Oui, quand on aime, on fait les choses sans ce poser de questions ! Juste parce qu’on aime les faire. Un enfant qui veut faire un dessin  ne se fixe pas pour objectif de réaliser un chef-oeuvre ou un Picasso (bien que je n’aime pas les « Picasso »). Il est pourtant tout fière de son travail et finalement, le lendemain, il recommence. Le sur-lendemain, il recommence. Puis Papa lui montre comment dessiner les tortues. Il progresse encore. Puis il veut apprendre à dessiner les avions, puis les visages. Quelques années plus tard, il devient un dessinateur accompli. Sans s’être poser de questions. Uniquement motivé et porté par l’envie et l’amour du dessin…Quand l’amour devient le moteur, on parvient au succès et bien plus encore ! On gagne alors la reconnaissance de notre entourage et nous sommes respectés pour avoir suivi les règles !

Avec un tel état d’esprit, nous ne sommes plus dans la rivalité, mais dans le partage.On gagne alors la reconnaissance et la gratitude de notre entourage car nous avons offert quelque chose de valeur.

Lorsqu’il dessine, notre enfant ne se dit pas « je vais vous montrer à quel point je sais faire de beaux dessins » mais plutôt, plein de joie et d’excitation il se dit: « je vais faire un beau dessin pour Papa et le partager avec maman ! ».

Et cette analyse succincte est transposable à peu près pour tout.

Un manga qui illustre cette comparaison entre ces différentes motivations est « Piano forest ».

Je vous invite également à découvrir quelques astuces pour ne pas vous décourager tout au long de votre apprentissage du clavier.